UNION APICOLE ORNAISE

 

   

 

 

 

 

 

 

M. P. BERNETIERE                                            Origny le Butin le 7 août 2014
Lieu dit : Hôtel Gaulard
61130 Origny le Butin

                                                                                  Madame  Véronique LOUWAGIE
                                                                                  Conseiller général de l’Orne
                                                                                  Député de L’Orne

Madame le Député ;

Le 19 juin dernier, 173 parlementaires de toutes familles politiques se sont engagés dans le dépôt d’une proposition de résolution pour la préservation des insectes pollinisateurs, de l’environnement et de la santé.
Ensemble, ils demandent un moratoire européen sur tous les pesticides néonicotinoïdes. Cette résolution invite le Gouvernement français à agir auprès de l’union européenne pour une interdiction de toutes utilisations des insecticides néonicotinoïdes neurotoxiques car les risques graves sur la santé animale et l’environnement sont avérés et ceux pour la santé humaine ne sont pas écartés.

En tant qu’apiculteur et citoyen responsable j’apprécierais particulièrement que les élus de ma circonscription apportent leur soutien à ce texte lors de son vote, c’est pourquoi je vous invite vivement à manifester votre adhésion à la résolution.
A ce jour le vote n’est pas inscrit à l’agenda de l’une ou l’autre des deux Assemblées, mais vous pouvez d’ores et déjà indiquer votre soutien aux personnes citées en pièces jointes de mon mail.

Plusieurs éléments justifient l’adoption de ce texte. En mai dernier, la commission européenne a restreint l’utilisation de trois insecticides néonicotinoïdes (la clothianidine, le thiaméthoxam et l’imadaclopride), mais l’interdiction est partielle car ces trois molécules, ainsi que deux autres néonicotinoïdes restent utilisées en France et en Europe sur de très larges surfaces (blé, maïs, fruitiers, colza, etc.). La résolution demande donc l’extension de cette interdiction pour protéger de manière satisfaisante les abeilles, l’environnement, et la santé humaine. La résolution est étayée par de nombreux arguments scientifiques et agronomiques. De plus en plus d’études attestent des impacts des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs alors que les colonies d’abeilles fournissent grâce à la pollinisation un service indispensable pour la sécurité alimentaire et les rendements de l’agriculture. De récentes études montrent que les impacts de ces molécules ne se limitent pas aux pollinisateurs mais concernent tout un ensemble de composants de notre environnement (oiseaux, macro-invertébrés, etc.). L’agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime que ces molécules peuvent avoir une incidence sur le développement du système nerveux humain. Enfin plusieurs rapports et publications font valoir que l’utilisation de ces molécules n’a pas permis une augmentation significative des rendements pour les agriculteurs (entre autres Cours des Comptes).

IL s’agit d’inscrire cette résolution dans une dynamique européenne : Le Parlement néerlandais a adpté à la majorité une telle résolution en mars 2014, du fait « des impacts sur les pollinisateur et la santé des enfants ». D’autres Parlements nationaux européens pourraient se lancer dans une telle initiative.

Je joins à ce courrier le texte de la résolution, avec les noms des 173 élus signataires. Je vous remercie par avance de bien vouloir m’indiquer si vous soutenez ou pas le texte et de communiquer également ce soutien à Anne Furet, de l’Union Nationale de l’Apiculture Française (anne.furet@unaf-apiculture.info), qui coordonne la réception des réponses des élus.

Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma considération la plus distinguée.

                                                                                                          P. BERNETIERE